lundi 14 mai 2018

La Sorgue d’Aveyron





Retour sur cette magnifique rivière calcaire aux eaux bleues (par beau temps) et aux belles truites… pas toujours sauvages mais bon. C’est vrai que cette vallée est belle, les villages sont bien entretenus, pierres apparentes, ponts anciens, et rivière qui serpente dans des prairies de fauche. Le printemps y est sans doute pour beaucoup dans ces paysages verdoyants et surtout la météo magnifique qui m’accompagne pour cette journée.


Je débute ma session sur la partie Fondamente, là je trouve des eaux belles et un petit peu teintées mais presque rien. Je pêche au toc le premier poste et très vite je pique ma première fario, une truitelle d’une quinzaine de centimètre. Ça commence plutôt bien ! mais comme toujours (ou presque !) dans ces cas-là, je n’attrape plus une truite durant près d’une heure ! c’est à n’y rien comprendre, les postes sont beaux, pêchables et il me semble bien passer près du fond … mais rien n’y fait. En plus de 3h je ne pêche que 4 truitelles et commence à regretter mes deux heures de route. Pour couronner le tout je laisse une dizaine d’hameçons dans les branches et embâcles. En apercevant un pêcheur une centaine de mètres plus bas, je décide de changer de stratégie et quitter l’amont pour une zone plus aval où l’année dernière j’ai effectué une belle sortie.



Choix gagnant, je me réfugie en premier lieu sur un secteur court-circuité où le débit est plus faible pour me retrouver les conditions de pêche de l'année dernière et voir si les poissons réagissent mieux dans des conditions d’étiage.

Dès mon arrivée je touche enfin mes premières truites maillées et en décroche certaines, suivies de quelques chevesnes ce qui est normal sur cette partie basse, au moins je touche du poisson !








Puis je redescends le courant pour pêcher en dérive, là aussi le choix est payant. Pour pallier au 5 m3 de débit je plombe en conséquence pour bien passer au fond dans les fosses qui dépassent les 2 m de profondeur.

Lorsque la ligne se tend au contact du fond (et si un chevesne n'a pas saisi l'appat en court de descente) la touche se fait sentir légèrement, il faut dire qu'entre la distance et la profondeur on ferre souvent dans le vide!





Je touche chevesnes et truites maillées mais rien d’exceptionnel tout de même. C’est plus bas, dans les cassures calcaires que j’aurais les plus belles surprises, de belles truites mais surtout une touche ou plutôt une réaction d’une grosse truite qui a filé à une allure impressionnante en effectuant une course en triangle en deux secondes chrono avant de se décrocher, j’aurais bien aimé l’apercevoir.







Je continue sur ma lancée et pêche quelques autres farios avant de tenir à nouveau, sur une fin de coulée, un gros poisson que je tiens tendu malgré le courant fort, il tient puis se décroche à nouveau, la tension était trop importante mais impossible de faire autrement dans ce secteur encombré de racines et d'arbres immergés.
Quel plaisir tout de même de batailler avec de tels poissons.






Je vais finir ma session sur une jolie arc-en-ciel qui m’a donné du fil à retordre avant de se rendre une énième fois à l’épuisette !
20 truites au total dont 14 maillées, heureusement que j'ai changé de secteur l'après-midi ! Mais impossible de savoir pourquoi une telle différence d'activité des poissons amont / aval ?

Une belle journée, riche d’enseignements !