Retour sur cette magnifique
rivière calcaire aux eaux bleues (par beau temps) et aux belles truites… pas
toujours sauvages mais bon. C’est vrai que cette vallée est belle, les villages
sont bien entretenus, pierres apparentes, ponts anciens, et rivière qui
serpente dans des prairies de fauche. Le printemps y est sans doute pour
beaucoup dans ces paysages verdoyants et surtout la météo magnifique qui m’accompagne pour cette journée.
Je débute ma session sur la
partie Fondamente, là je trouve des eaux belles et un petit peu teintées mais
presque rien. Je pêche au toc le premier poste et très vite je pique ma
première fario, une truitelle d’une quinzaine de centimètre. Ça commence plutôt
bien ! mais comme toujours (ou presque !) dans ces cas-là, je n’attrape
plus une truite durant près d’une heure ! c’est à n’y rien comprendre, les
postes sont beaux, pêchables et il me semble bien passer près du fond … mais
rien n’y fait. En plus de 3h je ne pêche que 4 truitelles et commence à regretter mes deux
heures de route. Pour couronner le tout je laisse une dizaine d’hameçons dans les branches et embâcles. En apercevant
un pêcheur une centaine de mètres plus bas, je décide de changer de stratégie
et quitter l’amont pour une zone plus aval où l’année dernière j’ai effectué
une belle sortie.
Choix gagnant, je me réfugie en premier lieu sur un secteur court-circuité où le débit est plus faible pour me retrouver les conditions de pêche de l'année dernière et voir si les poissons réagissent mieux dans des conditions d’étiage.
Dès mon arrivée je touche enfin mes premières truites maillées et en décroche certaines, suivies de quelques chevesnes ce qui est normal sur cette partie basse, au moins je touche du poisson !
Puis je redescends le courant pour pêcher en dérive, là aussi le choix est payant. Pour pallier au 5 m3 de débit je plombe en conséquence pour bien passer au fond dans les fosses qui dépassent les 2 m de profondeur.
Lorsque la ligne se tend au contact du fond (et si un chevesne n'a pas saisi l'appat en court de descente) la touche se fait sentir légèrement, il faut dire qu'entre la distance et la profondeur on ferre souvent dans le vide!
Je touche chevesnes et truites maillées mais rien d’exceptionnel tout de même. C’est plus bas, dans les cassures calcaires que j’aurais les plus belles surprises, de belles truites mais surtout une touche ou plutôt une réaction d’une grosse truite qui a filé à une allure impressionnante en effectuant une course en triangle en deux secondes chrono avant de se décrocher, j’aurais bien aimé l’apercevoir.
Je continue sur ma lancée et pêche
quelques autres farios avant de tenir à nouveau, sur une fin de coulée, un gros
poisson que je tiens tendu malgré le courant fort, il tient puis se décroche à
nouveau, la tension était trop importante mais impossible de faire autrement
dans ce secteur encombré de racines et d'arbres immergés.
Quel plaisir tout de même de batailler avec de tels poissons.
Quel plaisir tout de même de batailler avec de tels poissons.
Je vais finir ma session sur une
jolie arc-en-ciel qui m’a donné du fil à retordre avant de se rendre une énième
fois à l’épuisette !
20 truites au total dont 14 maillées, heureusement que j'ai changé de secteur l'après-midi ! Mais impossible de savoir pourquoi une telle différence d'activité des poissons amont / aval ?
Une belle journée, riche d’enseignements !