Pyrénées à la mouche, le Garbet et le Salat

Petit retour sur un séjours dans les Pyrénées autour d'Aulus-les-bains en Ariège.


Premier arrêt sur le Salat au-dessus de St Giron qui ne donnera rien. Les eaux sont magnifiques comme le beau temps qui est de la partie. Peut-être même un peu trop en cette fin d'après-midi. Les paysages et la rivière sont à couper le souffle.

La pêche sur le Garbet sera la plus sympa de ce séjour. Les eaux limpides et courantes du ruisseau semblent, à première vue, difficiles à pêcher à la mouche. Pourtant lorsqu'on arrive à effectuer une dérive, qui ne durent parfois que 2 secondes, une truite sort de sa cache pour prendre l'imitation.

Ce fut déroutant au départ puis je me rend vite compte que la précision et surtout la maîtrise de la dérive (ou plutôt du dragage de la mouche) sont des armes essentielles sur ces postes.


En observant de plus près, j’aperçois le gobage d'une truite qui décolle de derrière un rocher pour venir en surface régulièrement. Le premier passage est déterminant, il faut donc prévoir de ne pas tomber "trop juste" au risque de draguer rapidement et de louper le poisson. 20 cm en amont du poisson suffiront pour la faire monter comme une flèche.











Les eaux sont translucides, la discrétion et l'observation sont obligatoire pour ne pas effrayer le poisson.

La chaleur du mois d’août en ce milieu de journée rend la partie de pêche un peu plus tendue. Il faut dire qu'une paire de botte aurait suffit plutôt qu'un bon gros wadder noir !

Au final, ce ne sont pas les cinq petites truites mais plutôt le cadre et la technique de pêche en eaux rapides que je retiendrais. Un grand merci au cormoran du 82 pour m'avoir fait découvrir ce site et pardon d'en avoir douté la veille !

Truites de Juin

Le mois de Juin est, en général, le plus complet pour la pêche à la mouche. Certaines sessions sont encore bonnes pour pêcher toute la journée. Les coups du soir commencent à être plus marqués et l'activité de surface bat son plein.

Sur un petit affluent du Viaur, j'avais croisé la route d'une jolie truite qui s’était décrochée au mois d'avril dernier. Au même endroit en ce mois de juin, je lance ma nymphe qui descend vers le fond de la veine d'eau et je sens une grosse décharge comme la première fois ... ce coup-ci j'arrive à la sortir ! C'est une belle fario de 29 cm ce qui est pas mal pour un ruisseau comme celui-ci.

L'eau commence à diminuer sur les petits affluents du Viaur. Cependant les veines d'eau restent bien marquées. Les poissons blancs se réveillent à leur tour et il est difficile de pêcher en sèche les gobages.

Les paysages du Ségala sont vraiment splendides en cette saison, les champs fauchés, les brebis qui viennent vous tenir compagnie au dessus du cours d'eau, et les truites qui font des ronds juste en amont ...

Celle-ci en nymphe dans les courants ...

.... ou en sèche sur les plats courants, l'essentiel est d'alterner et de pêcher au grès du faciès de la rivière tantôt à la surface tantôt sous l'eau.

10 truites pour cette session, 5 en sèche et 5 en nymphe !

Petite surprise sur le Céor où une Arc-en-ciel vient littéralement arracher ma nymphe au posé ! Elle n'est pas trop moche pour ses 37 cm, les nageoires ont repoussé et elle m'a gratifié d'une très grosse défense. 

Autre gabarit de rivière, autre gabarit de truite sur la Garonne avec Guillaume.

Une super fario de 41 cm. Elle gobait sporadiquement en bordure de rocher, la veine d'eau profonde rendant l'approche difficile. Sur les conseils de Guillaume, je lui laisse mon gilet et c'est avec de l'eau jusque sous les bras que j'attaque à lancer. 

3 ou 4 passages plus tard, un gros gobage ! je la travaille sans trop de difficulté sous ces profondeurs pour l'épuiseter quelques instants plus tard. Merci Guitou pour ce bon moment !

Un joli doublé de truites de 32 et 29,5 cm au coup du soir sur jolie rivière du Ségala.

Les deux squattaient la même veine porteuse qui avait créé une cave sous les racines de la berge.  

Au passage de mon imitation elles sont sorties de leurs caches pour arracher un gros gobage. Superbe spectacle que ces chandelles et ces mouvements de tête dans l'eau translucide.

Cantal - Pêche sur l'Alagnon

Petit séjour dans le Cantal pour pêcher la rivière Alagnon près de Murat.

Arrivés en amont de Massiac avec Pascal, la rivière est belle, assez haute et plus large que ce que nous aurions pu le penser... Quelques passages en nymphe puis en sèches et curieusement aucun poisson n'est aperçu ou touché. Par contre les éclosions de plécoptères sont impressionnantes ! 

A proximité d'un pont, nous apercevons quelques gobages ... mais le vent qui s'est levé souffle assez fort et rend les lancers périlleux. Je fais monter un poisson sur un petit éphémère passe-partout pour enfin faire une jolie truite de l'Alagnon. Enfin jolie... celle-ci a déjà été pêchée visiblement car il lui manque une partie de la mâchoire !

Paco qui tente en nymphe, à défaut de vers pour pêcher au toc. Faut un début à tout !

Le fond brun de la rivière contraste avec la limpidité des eaux.  Mais l'activité de surface ne bat pas son plein ! c'est le moins qu'on puisse dire ! Même au fond, malgré quelques petites attaques sur ma nymphe, c'est faible.

La rivière est très belle, c'est dommage que les poissons ne se manifestent pas d'avantage.

Une petite truite de l'Alagnon faite au coup du soir sur une imitation de très petit éphémère aux longues cerques.

Au détour d'un grand lice, de jolie gobages attirent notre attention, enfin !

Il s'agit d'une belle fario qui va nous donner du fil à retordre et qui finira par lâcher sur un cdc gris.

Une seule truite prise en nymphe, bizarre ...

La session s'achève en demie teinte car les prises n'auront pas été nombreuse. Les paysages sont cependant magnifiques et que dire de la rivière !

L'interdiction de pêcher dans l'eau (repro des ombres jusqu'au 31 mai) nous aura privé du plaisir de pêcher le no-kill de Murat. Une rivière à faire peut-être un peu plus tard en juin et juillet suivant la météo !

Périple sur l'Orb

Après une heure et demie de Clio 2, nous voilà au bord du fleuve Orb pour un périple de deux jours avec mon pote Manu.

Les grosses pluies du week-end passé nous ont un temps fait douter des niveaux d'eau et c'est avec un peu d'inquiétude que nous passons Bédarieux. Quelques kilomètres en amont les eaux sont magnifiques, claires, le temps est ensoleillé et il n'y a pas un brin de vent ! Malheureusement beaucoup de pêcheurs ont eu la même idée que nous et le tronçon convoité est littéralement gavé de monde...

On continue à remonter le cours de l'Orb pour jeter notre dévolu sur un tronçon assez courant pour débuter au toc. L'Orb est ici assez large et magnifique !













Après une heure sans poisson malgré des petites touches je ferre ma première truite méditerranéenne (dans son milieu et non issue d'alevinage !) puis une autre plus petite quelques instants plus tard.

Manu troque sa canne toc pour un lancer et peigne un grand plat en amont de notre lieu d'arrivée, une truite attrape son poisson nageur et à sa grande surprise: c'est une Arc !

Partout autour de nous les berges portent les stigmates de la crue de l'année dernière, les laisses de crue perchées haut dans les arbres et les quantités de galets, rochers, glissements de terrain nous donnent un aperçu de la violence des événements.

Un coup de jambon et de pâté et nous voilà parti pour l'amont. Quelques tentatives sur un secteur qui ne nous emballe pas trop ... Je loupe au ferrage deux poissons en sèche et Manu ferre une truite au PN.

Retour à la voiture pour remonter un peu plus la rivière. Ici le cours d'eau se resserre et forme un joli méandre. C'est en nymphe que nous débutons tous les deux, des imitations plutôt lourdes pour aller chercher les poissons au fond.

Je décroche une première truite puis en attrape une sous un pont. Plus en amont Manu se positionne dans l'eau pour attaquer un poste marqué par un rocher dominant une jolie fosse. Il lance et la nymphe tombe pile au bon endroit, il garde le contact avec l'imitation et une grosse truite prend la nymphe à mi hauteur ! Ferrage, la truite est bien accrochée, elle essaie de se caler sous les rochers puis après quelques aller retours termine dans l'épuisette ! 34 cm et des couleurs magnifiques, vraiment un superbe moment. Bravo !

On continue sur ce secteur où on touche quelques poissons en nymphe puis en sèche.



La journée s'achève et nous regagnons le gite bien fatigués mais content de cette journée.



Le lendemain débute tôt  sur le tronçon que nous n'avions pu pêcher la veille. Assez rapidement nous allons toucher des poissons en nymphe tous les deux. Les poissons sont de sortie même si ils ont dû voir du monde depuis hier ! Beaucoup d'attaques, nous touchons quelques poissons dont une grosse qui s'est retournée sur le fond sans se faire accrochée.

Ce secteur est superbe pour pêcher en nymphe, on peut s'approcher pour pêcher les veines d'eau principales qui ont créé de larges failles dans la roche.

Les robes de ces truites méditerranéennes sont magnifiques, celle-ci est dépourvue de points rouges. Une couleur or et un grand nombre de points sur l'opercule les caractérisent.

La partie de pêche sur l'Orb se termine sur une belle impression et un temps qui nous aura accompagné tout le long du séjour.

De retour, nous nous arrêtons sur le Jaur, un affluent de l'Orb pour pêcher en nymphe là aussi.

Les conditions météo changent un peu, le vent se lève et rend la pêche difficile, le Jaur coule pas mal également... Pas beaucoup d'attaques et seulement des truitelles. Puis sur un gros gouffre je manque (encore) un gros poisson qui attaque violemment la nymphe mais qui ne se pique pas !

Les truites prises ont toutes la robe atlantique, bizarre sur cet affluent de l'Orb... Des campagnes d'alevinages ?






Enfin sur le haut du parcours, Manu observe quelques gobages, je ferre une petite qui se perd dans le courant en-dessous puis une autre petite fario. Puis sur le lice, Manu va prendre sa première truite en sèche. Je vais louper coup sur coup deux poissons qui semblent se coucher sur l'imitation plutôt que de gober.

Ainsi s'achève notre périple dans l'Hérault, de superbes paysages et de beaux poissons... que demander de plus ?!

Début avril

Les eaux sont magnifiques en ce début de saison. J'en profite  pour prospecter en nymphe car contrairement au mois de mars, les veines d'eau sont bien marquées et agréables à pêcher.

Pas beaucoup de poissons de sortie par contre ... mais des poissons quand même !

Après quelques test avec une nymphe en potence, je reviens vers mon montage initial avec une seule nymphe. Les poissons n'étant pas super actifs, je préfère assurer avec un montage que je maîtrise mieux.

J'arrive à toucher quelques jolies farios qui attaquent franchement les nymphes qui courent sur le fond.



Curieusement pas trop d'attaques, ce sont même des truitelles que je pêche sur les postes bien marqués au lieu de poissons de plus belle taille.

Sur une belle veine d'eau profonde de bordure très bien marquée je touche une jolie fario de 27 cm que je décroche et remet à l'eau après une petite photo ...
Dans la foulée, je lance plein amont vers le haut du pool . Je conserve la tension de la nymphe pendant la descente et à mi-hauteur du fond un poisson monte pour saisir l'imitation. Le fil se tend et je ferre dans la seconde ... pour une casse.

C'était un gros poisson (35 peut-être) que j'ai aperçu faire volte face avant de se rediriger vers le fond. L'erreur vient de moi car je n'ai pas vérifié mon montage et surtout le noeud de ma nymphe qui à force d'accrochages répétés aura lâché sur ce beau poisson... vraiment dommage mais ça me servira de leçon à l'avenir...

Ouverture 2015

Le niveau des rivières est un poil haut mais ça reste bien pêchable.

Petite ouverture avec seulement deux truites (23 et 24 cm) faites au toc sur un petit affluent du Viaur. La rivière reste magnifique avec la décrue; le fond est bien nettoyé laissant apparaître les  cailloux et rochers.

Avant de me lancer dans la bataille, je tente quelques petits lancers afin de me remettre un peu à cette technique et voir si ma plombée fonctionne bien. L'arrière d'un petit rocher, plein courant, provoque un petit remous.... Une truite vient d'emporter mon vers mais prend le courant fait une chandelle et finit par se décrocher ...

Sur une belle coulée, un fond limite sableux, j'accroche ma première truite de la saison. Une fario de 23 cm. Au moins j'ai sauvé le capot !

 

Un peu plus loin sur un poste similaire, je ferre une autre truite de 25 cm qui me  laisse espérer une belle partie de pêche... et pourtant plus une touche jusqu'à mon départ du bord de l'eau...

Retour sur une autre rivière pour une session nymphe. Là aussi le niveau est trop haut pour pouvoir tout peigner correctement.

Pas la moindre attaque, ma nymphe passe ou plutôt mes nymphes passent (potence) mais rien n'y fait. Je décroche celle du haut pour pêcher le courant qui s'engouffre dans la berge opposée et je ferre ma première truite (21 cm).

Le vent de nord se lève, appuyant sur la bannière faisant monter ma nymphe. Je continue encore une cinquantaine de mètres sans grande conviction mais en m'appliquant à pêcher la bordure opposée.

 

Enfin une belle touche, elle a l'air plus grosse ... je m'efforce de ne pas la décrocher pour la mettre à l'épuisette (27cm) et ce sera tout pour cette première à la mouche 2015.

Un retour au bord de l'eau qui fait du bien, ça sent le printemps !