Je continue mon périple en nymphe
... et quelques essais en sèche sur deux rivières du Ségala.
La première est vraiment
magnifique, les veines d'eau sont bien marquées et niquel pour pêcher en
nymphe. En revanche très peu de gobage pour ne pas dire aucun (peut-être un ou
deux mais rien de régulier, poissons blancs ?!).
Je laisse donc tomber la graisse
fluo pour indiquer mon bas de ligne et j'intercale un fil bicolore de chez
sempé (diam 17). J'utilise des nymphes diam 3.8 et 3 même si je pense que des
diamètres inférieurs m'auraient permis de mieux pêcher ... mais j'y reviendrai.
Je sens énormément d'attaques
sans pour autant piquer le poisson puis je ramène une première truitelle. Le
niveau d'eau plus bas m'aurait permis de pêcher au fil mais par manque
d'habitude je me consacre aux veines d'eau principales.
Au détour d'un rocher créant une
belle cache je prend une décharge dans la canne et ramène une jolie truite de
28 cm qui est d'une grande combativité ! impossible de la ramener vers
l'épuisette tant ses démarrages me font
craindre un décrochage, je la contourne pour la mettre au sec.
S'en suivra une série de
décrochées, puis je pêche une jolie de 25 et une autre truitelle. La taille de
la nymphe et son poids sont déterminant dans le décrochage. Les grosses nymphes
sur H10 et billes 3.8 permettent de pêcher les courants profonds ou rapides.
Les "grosses" truites prennent plus volontier les grosses nymphes
alors que les petites truites n'avalent pas du tout l'imitation préférant une attaque
d'agressivité.
Certaines zones moins courantes
nécessitent donc de pêcher plus fin avec des billes plus légères et plus
petites risquant de prendre des truites pas à la maille... mais peut-être aussi
une joli poisson.
Cette supposition d'attractivité
de la nymphe (même sur des H10 et 3.8) sur les truitelles sera confirmée sur la
deuxième rivière du Ségala.
La partie de pêche débute en
milieu d'après-midi, après une marche d'environ 25 minutes je m'éloigne du pont
où j'ai laissé ma voiture pour faire en remontant. Les eaux sont plus basses
mais je connais bien les postes et je commence "pour voir" en sèche ...
rien ne monte. Je passe donc en nymphe et je commence le festival du décrochage
! beaucoup de truitelles dont certaines se décrochent dans mes pieds.
Pratiquement tous les courants me permettent de toucher un poisson, c'est
impressionnant ! Je vais faire 4 truites et décrocher une bonne quinzaine de
poissons quand j'arrive vers 19 h près de la partie haute de mon parcours.
A deux doigts de rentrer car il
commence à pleuvoir, je persévère en voyant au loin une jolie veine d'eau que
je ne pêche pas d'habitude pensant qu'elle a du voir passer des leurres et des
teignes en pagaille. Lancé ... et un autre décrochage, je n'ai même pas eu le
temps de reprendre le contact avec le fil !
je lance en amont du poste et je ramène une belle truite maillée.
Dans un courant peu marqué
j'aperçois un ventre jaune qui se retourne sur le fond à 1,5 m de moi. Un pas
en arrière et je lance une 3.8 en amont elle passe et grosse attaque je ferre
immédiatement et le peu de fil entre le poisson et le scion fait faire de
grosses chandelles à la truite ... celle là ne se décrochera pas!
Avant dernier courant je persiste
pour passer correctement alors que mes deux premiers lancés ont plutôt peigné
les bordures d'une belle veine d'eau tumultueuse. Je passe directement dans le
bouillon et je pique une autre jolie truite.
Au total, en une heure, je vais
faire 4 autres truites et décrocher une bonne dizaine de poissons ! Sur la session j'ai dû toucher une bonne trentaine de truites. Même si très souvent ce n'était pas de gros spécimens c'était quand même sympa de deviner et passer correctement.
Une super sortie riche en poisson
et en enseignements : choix du fil, des nymphes et de leurs tailles, de la
façon de lancer... je repars le dos en vrac mais content d'avoir persévérer.