Petit tour sur le Viaur pour une partie de pêche à la sauterelle pour essayer de faire de gros cabots.
Le temps est maussade et il y a un vent modéré par moment, pas génial pour cette pêche où il faut voir à travers le miroir de l'eau.
J'utilise cette espèce de criquet qui avait envahie littéralement le Ségala il y a quelques années. Il en reste ça et là encore quelques uns. Ils sont suffisamment lourds pour les propulser sans lestage supplémentaire.
Mon matériel est très simple, composé d'une canne à lancer ultra léger un hameçon de 12 sur un fil de 12 centième (autant dire qu'il faut bien régler le frein !). Certains jours il m'est arrivé de faire plusieurs cabots de plus de 40... voir ce poisson venir observer le criquet tombé à l'eau puis le prendre très lentement avant le rush est particulièrement dur pour le coeur !
Après quelques mètres de berges, je loupe un très gros venu voir la sauterelle et qui a piqué un sprint plutôt que de prendre ... peut -être a la vue du faiseau de la caméra.
Je continue et j'attrape des cabots de tailles moyennes.
Je vais faire 6 chevesnes... puis au détour d'une berge une ombre monte vers la sauterelle une première fois, puis une seconde et gobe l'insecte. Un super chevesne de 56 cm . J'ai filmé la bataille de 7 minutes ! en voici les derniers instants, vidéo pas très captivante mais il était lourd le bougre !
Nouveau coup du soir en cette mi-aout, il fait moyennement chaud et les conditions semblent bonnes pour faire une bonne pêche.
J'attaque les courants car il est encore tôt pour le coup du soir et je décroche rapidement ma première truite, ça commence mal mais bon elle semblait petite... Un peu plus loin une belle fario fait un aller- retour pour capter une mouche de mai en plein courant, impossible de la faire monter ... bon ... un peu plus loin nouveau loupé, au ferrage cette fois -ci ! Il est alors 17h30 quand le festival commence.
J'accroche alors ma mouche favorite et je capte ma première truite, la même que je viens de louper.
Je continue ma remontée, je fais quelques postes rapidement et je me dirige vers les sites où ça gobe généralement. Bingo, 4 truites sont à table et il n'y a qu'a attendre la dérive des mouches de mai pour les localiser exactement.
Sur de très gros gobages je pique celle-ci de 27 cm
Un peu plus haut, une truite gobe en bordure d'un radier qui plonge vers le courant principal. Après quelques passages, j'arrive enfin à la faire.
Je pense que d'autres truites gobent plus haut sur ce lice mais comme l'activité baisse un peu je remonte vers d'autres postes plus haut, je commence par faire deux petites dans les courants puis une très belles dans un grand lice (celle de la fougère Guillaume), la voici:
Encore une autre un peu plus haut !
Puis encore une truitelle et je lève le camp pour un poste où j’aperçois encore de très gros gobages mais impossible de s'approcher à cause du fond trop profond et des berges encombrée. Je décide de la faire sans faux lancer et depuis la berge. Deux passages et elle finit par monter du fond, une belle encore de 27 cm.
Il commence à faire sombre je passe au lice du dessus où la lumière est encore présente. Une autre truite est en activité sur des mouches de mai et petits éphémères, elle prend au bout de quelques passages.
En progressant sur ce lice je ne vais bientôt plus rien y voir car la végétation est trop dense. Je rebrousse chemin pour me rendre sur un poste déjà prospecter. Quelques faux lancers et j' aperçois une chauve-souris qui a une drôle d' attitude, elle se pose et redécolle plusieurs fois sur la surface. Je relève ma soie et je retrouve la chauve -souris au bout du fil ...
(la seule photo où on l'aperçoit, mon flash est naze)
c'est les boules, l'hameçon a traversé à l'arrière de son pelage. Je la ramène sur l'herbe, heureusement elle ne bouge pas trop et j'enlève l'hameçon sans difficulté ! Elle repartira aussi sec ... ouf ! maintenant il fait noir et je rentre avec au compteur 16 truites dont 12 maillées ! 3 décrochées et 1 loupée au ferrage...
Voici une petite vidéo de quelques captures de ce super coup du soir, sans doute le meilleur de cette saison.
Retour au bord de l'eau pour un nouveau coup du soir. Les eaux sont parfaites pour pêcher à la mouche et les truites sont en activité dès les premiers postes. Du coup pas la peine de descendre loin, en plus un pêcheur vient de me doubler donc pas de précipitation je décide de me concentrer sur celles qui gobent.
Après une truite dans les premiers courants
Je remarque des petits gobages en fin de lice sous un saule et près de la berge opposée ! ça va pas être de la tarte...
Je m'approche très lentement afin de me donner le plus d'angle possible et la truite fait un dernier gobage qui me permet de la localiser exactement ... passage ... et gros gobage, elle a l'air pas mal, en effet 33 cm et je constate que c'est une lâchée (vu sa robe)
Je continue sur le même lice et les truites sont toujours là
à mesure que je m'avance j’entends derrière moi des gobages monstrueux sur les mouches de mai qui dévalent, je redescend pour essayer de la tenter mais en vain car elle est vraiment impéchable depuis l'aval.
Les truites se remettent en activité rapidement après mon passage, c'est assez étonnant ... et toujours ma copine qui arrache de sacrés gobages derrière moi toujours au même endroit. Je vais attendre la tombée de la nuit pour l'attaquer depuis l'amont.
Je me consacre donc pour l'instant à l'amont
La nuit est presque là et je descend le lice pour attaquer depuis l'amont à distance respectable, j'attache une grosse mouche de mai et dès le premier passage elle prend avec force.
Il s'agit encore d'une lâchée de 26 centimètre, le comportement était radicalement différent des autres truites mais pour le coup c'est la 150 ème truite de la saison et je rentre.